Chapelle association soleil d'or

Cette chapelle qui est un maître.

Elle m’avait dit : « Venez. Il faut que Vous veniez voir ma chapelle. C’est un lieu, Vous savez. Un lieu plein d’énergie. Un lieu qui fait du bien à tous ceux qui y viennent ».
Je suis donc venu. Trois fois. Mais c’est la troisième fois qui a été la bonne. Bien que la première n’ait pas été mauvaise.

La première fois, c’était au printemps. L’air était plein de lumière vive. La chapelle m’a frappé. Avec ses gros rondins de bois elle ressemblait à une cabane de trappeur au Canada. On s’est assis. Entre la lumière douce de la fin d’après midi venant par un vitrail et une tapisserie représentant l’arbre de vie. On a écouté le silence en se laissant écouter par lui. Cela a été fort parce que cela a été juste. Je l’ai regardée pendant que l’on écoutait le silence en se laissant écouter par lui. Elle veillait sur nous. Plus attentive que nous à l’énergie venant d’un point spécifique de la chapelle, en face de l’autel. C’est là que l’énergie est à son maximum, avait-elle dit. En la regardant j’ai eu le sentiment qu’elle était une pile. Elle s’était faite canal pour nous. Moment fort. Moment juste.

La deuxième fois que je suis venu chez elle, je crois que l’on n’est pas allé dans la chapelle. C’était le soir. Elle nous avait invité à dîner. Tout était généreux et les vins chantaient l’amitié et le plaisir d’être là ensemble à savourer la rencontre.

La troisième fois, j’ai dormi à côté de la chapelle. Ce que je n’avais pas fait les fois précédentes. Elle m’avait dit : « Il faut que Vous veniez dormir. Passer une nuit, c’est bien. C’est ce qu’il faut ». C’était en Automne. Nous sommes restés plus longtemps que les autres fois dans la chapelle. À un moment elle m’a dit : « Venez. Mettez Vous sur le puits de lumière. Laissez Vous traverser par lui. N’ayez pas peur. Il se peut que Vous partiez à la renverse. Ce courant est tellement puissant. Si c’est le cas, ne Vous inquiétez pas. Je suis là. Je Vous soutiens ».

J’ai ressenti de l’énergie. Mais pas comme il fallait. Pas comme elle espérait. « Le train », m’a-t-elle dit. « Vous portez encore le train avec Vous ». Elle avait raison.

Le lendemain matin, nous sommes retournés à la chapelle méditer. Là, c’était mieux. Le train était parti. Il était loin. Il avait cessé de me voler l’énergie de la chapelle. Moment dense. On a tous senti que l’on sentait qu’il se passait quelque chose. J’ai senti de l’énergie commencer à me parcourir les mains. Un délicieux picotement. Comme si j’avais une boule de velours dans la paume de la main. Une boule bienfaisante.

Depuis ce moment, il y a plus de deux mois, c’était en Octobre et j’écris cette impression aujourd’hui fin Décembre, ce picotement délicat et suave n’a pas cessé. Je vis avec de l’énergie plein les mains. La nuit, quand il m’arrive de me réveiller, elles bouillonnent de vie. En écrivant ces mots je ressens la même chose. Une boule de vie me traverse les paumes et les doigts.

Elle se demande si un jour cela ne me conduira pas à soigner. Je me le demande aussi.

Je l’ai appelé plusieurs fois pour lui faire part de cette sensation. Quand je lui en parle elle rit. Cela la rend joyeuse.

Je pense à ce qu’elle m’a dit à propos de l’énergie de la chapelle. Le taux vibratoire a augmenté et cela va continuer encore.

L’énergie que je ressens dans les mains est reliée à l’énergie d’en haut. Dès que j’ai de belles pensées, elle s’allume. Comme une veilleuse. Comme un cierge dans la pénombre. Dès que je pense à m’aligner intérieurement dans l’axe venu du Ciel et allant jusque dans les profondeurs de la Terre, elle s’allume encore. Elle est là qui veille. Pour que je veille. Pour que je m’éveille.

Quand on rentre dans la vie spirituelle, à un moment de cette vie, on est pris en charge par les forces d’en haut qui vous guident intérieurement par le cœur et l’intuition. Il ne faut pas vouloir provoquer artificiellement ce moment. Il vient quand il doit venir, en son temps. On rentre alors dans la véritable logique de l’existence dans laquelle il n’y a pas de hasards. Façon de dire qu’il y a une nécessité autre que la nécessité courante, laquelle s’exprime par des hasards qui n’en sont pas.

Elle est venue sur mon chemin par l’un de ces hasards. La première fois c’était sur un bateau lors d’une croisière en Méditerranée.

La dernière fois que je l’ai vue, elle m’a dit : « Revenez. La chapelle Vous attend. En attendant, sachez qu’elle est là avec Vous, tout le temps. Il suffit de penser à elle ».

En Inde, le rapport au maître spirituel est de ce type. Penser à lui fait qu’il est là, que son énergie est là. Il y a des maîtres qui sont des chapelles. Il y a des chapelles qui sont des maîtres.

Bertrand Vergely

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